samedi 23 octobre 2010

"Nous aimions la terre, mais n'avons pu rester."

Bien le bonsoir,

j'aimerais vous parler d'un livre dont j'ai lu la première partie cet été, et que je vais enfin pouvoir terminer car j'ai pu le retrouver à la bibliothèque. Il s'agit de Dalva de Jim Harrison, également connu pour avoir écrit Légendes d'automne. Ce livre est paru en janvier 1989 chez Christian Bourgeois, traduction de l'anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent. Le titre de cet article est un dicton cité au début du livre, qui veut tout dire.


Résumé (qui se trouve au dos du livre) : Dalva est le plus grand roman américain de Jim Harisson, son livre le plus abouti et le plus poignant depuis le fabuleux Légendes d'automne. Harisson nous donne ici un portrait mythique de l'Amérique - du génocide de la nation indienne jusqu'aux séquelles de la guerre du Viêt-nam et au cynisme des années 80 - en centrant son livre sur la vie tumultueuse et meurtrie d'une femme de quarante-cinq ans, Dalva. A travers cinq générations de sa famille de pionniers, c'est le mythe du jardin d'Eden, de l'innocence perdue que Harisson met en scène avec ce sens de l'espace, cet extraordinaire lyrisme, cette violence et cette étrange pudeur qui lui sont propres.
"Comment, après avoir si bien commencé, avons-nous pu en arriver-là?" A cette question ô combien romanesque et melvillienne, Jim Harisson apporte avec Dalva, son chef-d'oeuvre, une réponse éblouissante.


Dalva est une femme du Middle West, très indépendante, très "femme". Issue d'une famille de riches fermiers, elle se cherche à travers l'histoire de cette famille, respectueuse de la culture indienne et de la Nature, que l'on découvre à travers son journal. Comme je n'ai pas terminé le livre, je ne préfère pas exprimer, pour le moment, mon avis. Cependant, voilà des extraits de commentaires très justes d'internautes qui sont proches de ce que je pense, de ce que j'ai pu ressentir en lisant ce livre:

  • "Grands espaces, épopée familiale, secrets de famille, romantisme...et une certaine dose d'humour. Dalva nous envoie regarder au fond de nous-mêmes, là où notre conscience parfois refuse de se rendre, de peur d'y apprendre ce qu'elle sait déjà: notre cupidité, confrontée à notre amour du partage; notre humanité qui apparaît lorsque le voile de notre égoïsme est balayé par les circonstances de la vie; l'amour, tel qu'il est vraiment pur immaculé, pas tel un fantasme qui ne sera jamais réalisé."

  • "Faire connaissance avec Dalva, c'est quelque part faire connaissance avec soi-même. Cette fille a tous les culots, toutes les sensibilités. Elle s'adonne à l'amour physique de façon très "assidue" et très saine. Dalva qui est à la recherche de son passé et de l'amour qui l'a unie au père de son fils. Et toujours présents la nature, les animaux, les Indiens, les grands espaces. Jim Harisson a écrit un magnifique portrait de femme bourré de sensibilité."

  •  "Tous les personnages sont attachants, leur sincérité est touchante...l'oncle voyageant par monts et par vaux, Ruth, la soeur qui veut être enceinte, le beau-frère devenu homosexuel, la belel-mère amoureuse des oiseaux... Jim Harisson raconte l'Amérique profonde dans une histoire où chaque mot est un hymne à l'amour, à la vie, à la nature."

  • "Livre saisissant et poétique qui vous donne l'impression de vivre un rêve éveillé, en même temps très instructif sur la question indienne aux Etats-Unis."

Je terminerai sur une citation du livre :

" Midi approchait, tous les oiseaux de la terre s'étaient tus et notre musique était celle de nos cœurs et de nos souffles. […] Je me surprenais sans cesse à contempler un passé auquel je souhaitais désespérément échapper - je n'avais compris que très récemment qu'il était possible d'en émerger sans l'oublier, et que le souvenir n'est pas forcément synonyme de suffocation."

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