dimanche 20 février 2011

La lumière qui s'éteint...

Voilà mon livre de chevet du moment! Il s'agit de La lumière qui s'éteint de l'Anglais Rudyard Kipling, paru chez Gallimard en 1988.



Quatrième de couverture

Dans La lumière qui s'éteint, le lecteur trouve matière à émotions fortes : l'amour, la guerre, la mort y sont évoqués sur un fond d'exotisme qui plaît aux amateur de romans d'aventures. L'imaginaire et le réel y sont habilement mêlés. Le texte a le parfum de l'expérience vécue tout en faisant la part belle aux espérances irréalisées et peut-être irréalisables. Et surtout, au terme d'une existence agitée qui connaît les sommets de la gloire et les abîmes du désespoir, la mort triomphe, qui seule peut apaiser les souffrances du héros, Dick Heldar.
Délaissant le monde indien, Kipling situe son action en Angleterre et au Soudan et, de plus, il s'y met en scène. L'affection particulière qu'il garda toujours pour ce roman dit clairement qu'il y mit beaucoup de lui-même.

La critique fut particulièrement lourde pour l'auteur et son oeuvre, à qui on préféra de loin ses nouvelles. Pour ma part, j'ai préféré mettre fin à ma lecture de l'introduction, qui me lassa bien trop vite et estimant que je n'avais besoin de personne pour juger l'oeuvre avant que je ne l'aie lue. Alors, je me laisse portée par ce livre qui offre beaucoup de voyages, de couleurs, et de grands sentiments. C'est pile ce dont j'ai besoin à l'heure actuelle et prend beaucoup de plaisir à lire ce roman.

Un petit mot sur Kipling :

Universellement connu pour son Livre de la jungle, recueil de nouvelles en deux tomes paru en 1894, Rudyard Kipling montrera toute sa vie une passion pour les contrées lointaines et pour l'Inde en particulier où il naît et passe ses premières années. Ces récits, écrits dans une prose vive et pleine d'humour sont autant de petites réussites nonchalantes et précises. A force d'anecdotes, de traits saillants et comme esquissés, Kipling sait rendre compte de ses observations. Ecrivain prolifique à l'imagination débridée, le père de Mowgli signe un nombre impressionnant de nouvelles, plusieurs romans parmi lesquels Kim, Multiples inventions ou Capitaine courageux, des pièces restées célèbres (Mandalay, Gunga Din), des récits pour enfants (Puck, lutin de la colline) et de nombreux poèmes dont l'émouvant Tu seras un homme (' If' dans la langue de Shakespeare). Admiré pour son oeuvre humaniste, Rudyard Kipling reçoit le prix Nobel en 1907 et devient ainsi le premier lauréat anglophone de la plus prestigieuse récompense littéraire.


Voilà d'ailleurs le poème If- ,1910, qui me touche beaucoup :


IF you can keep your head when all about you
Are losing theirs and blaming it on you,
If you can trust yourself when all men doubt you,
But make allowance for their doubting too;
If you can wait and not be tired by waiting,
Or being lied about, don't deal in lies,
Or being hated, don't give way to hating,
And yet don't look too good, nor talk too wise:

If you can dream - and not make dreams your master;
If you can think - and not make thoughts your aim;
If you can meet with Triumph and Disaster
And treat those two impostors just the same;
If you can bear to hear the truth you've spoken
Twisted by knaves to make a trap for fools,
Or watch the things you gave your life to, broken,
And stoop and build 'em up with worn-out tools:

If you can make one heap of all your winnings
And risk it on one turn of pitch-and-toss,
And lose, and start again at your beginnings
And never breathe a word about your loss;
If you can force your heart and nerve and sinew
To serve your turn long after they are gone,
And so hold on when there is nothing in you
Except the Will which says to them: 'Hold on!'

If you can talk with crowds and keep your virtue,
' Or walk with Kings - nor lose the common touch,
if neither foes nor loving friends can hurt you,
If all men count with you, but none too much;
If you can fill the unforgiving minute
With sixty seconds' worth of distance run,
Yours is the Earth and everything that's in it,
And - which is more - you'll be a Man, my son!





En français, Tu seras un homme, traduit de l'anglais par André Maurois en 1918 :

Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir,
Si tu peux être amant sans être fou d’amour ;
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre
Et , te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles,
Sans mentir toi-même d’un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les Rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frères,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur
Rêver, sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser, sans n’être qu’un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu peux être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer triomphe après défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront ;
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,

Tu seras un Homme, mon fils.

Rudyard KIPLING

 

vendredi 18 février 2011

blablabla


Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour avoir un job d'été? Je n'ose imaginer les quantités de papier et d'encre utilisés entre février et mai par des milliers d'étudiants, dont le seul désir est de se faire un petit pécule financier qui les aidera à financer leurs études, ou à prendre un peu de bon temps une fois les cours repris! Toutes ces heures de prises de tête face à une lettre de motivation, qui s'avère plutôt démotivante, et devant ce CV qui est décidé à tenir sur deux pages plutôt qu'une! Et dire que tout ce temps passé face à une feuille ou un écran ne garantit pas d'avoir le job tant désiré! Vous pourriez me dire que c'est comme un lycéen qui passe des heures à réviser son Bac, mais qui ne l'a pas forcément au bout, c'est vrai! Il y a une question de chance dans tout cela mine de rien: prenez par exemple ceux qui désespèrent devant la fameuse lettre si sincère du genre de celle-ci (je suis sûre que vous la connaissez tous) :

Nous avons le regret de vous informer que votre candidature n'a pas été retenue. (clair, direct, précis, et BANG!)

Nous tenons  (oh.. on dirait du sentiment! ah bon? du sentiment??) toutefois à vous assurer (à "nous assurer"...mais pourquoi douterions-nous de l'entreprise en laquelle nous croyions si fortement en rédigeant notre faeuse lettre de motivation!) que cette décision ne met en cause ni vos qualités personnelles (oh larme à l'oeil...ils m'ont appréciée alors!), ni celles de votre formation (encore heureux à Bac+ 5!), mais simplement qu'une autre candidature (excusez-moi, vous parlez bien de cette autre fille au regard mielleux qui est le fille de votre supérieur?) répondait plus à notre demande (aaah oui, bien sûr!).
Nous sommes sensibles (euh...pardon??) à l'intérêt que vous avez porté à notre établissement (au moins j'étais sincère...ou presque dans cette lettre de motivation...fallait croire en votre entreprise pour la rédiger jusqu'au bout!et vous en remercions (mouais...ça sent la grande sincérité dites donc...), et espérons que votre candidature sera reçue avec intérêt et positivement dans d'autres établissements (oui...surtout quand on sait que vous étiez la dernière réponse que j'attendais, celle sur laquelle je comptais le plus, où j'avais gardé tous mes espoirs!).
Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées. (no coment)
Aaah cette lettre qu'on connaîtrait presque par coeur, que l'on redoute avant chaque été...respire tant la sincérité qu'on peut les trouver toutes faites sur Internet, comme celle-ci d'ailleurs dont voici la source:
Source Bloc.com : http://www.bloc.com/modele-lettre/emploi/accord-refus-de-candidature/refus-de-candidature.html#ixzz1EK8oss9E

Tout cela pour dire que ces correspondances entre étudiants désireux de travailler et des entreprises qui fixent des règles (la manière de faire un CV, la lettre de motivation sur laquelle on passe parfois jusqu'à huit heures à la travailler, et qui est à peine lue par les recruteurs) se résument à un concours d'hypocrisie, qualité appréciée, mais jamais prononcée, dans le monde du travail. Il y a également de l'abus, et c'est ce que je cherche à dénoncer ici, car bien souvent, l'humanité réside encore chez un étudiant, mais le monde du travail, la société active va tout faire pour "bouffer" celle-ci, la donner aux chiens, afin de rendre cet étudiant comme les autres, des robots dont l'âme s'efface, beaucoup plus vite qu'on ne le pense.
Bien entendu, cela ne se passe pas toujours comme ça : il existe des personnes honnêtes qui font de leur mieux pour rendre aux demandeurs d'emploi (même saisonniers) tous les efforts qu'ils fournissent. A travers des sourires et de l'intérêt pour ses employés, on peut faire du monde du travail un monde agréable, simple.
Je m'éloigne vers l'utopie.
En attendant, j'ai remis en mains propres aujourd'hui même la lettre de motivation sur laquelle tous mes espoirs reposent. Je ne pense pas avoir été hypocrite, je suis réellement motivée alors il me reste à être patiente jusqu'au moment où je recevrai ce fameux courrier...



jeudi 17 février 2011

Le temps passe si vite...




Bonsoir cher blog! En cette douce soirée de février je viens parler un petit peu de ma vie.

Cela faisait longtemps que je n'avais pas écrit ici, si ce n'est pour mon live report de Therion à Paris. Depuis, il s'est passé de nombreuses choses dans ma vie!

Complètement épanouie - et sûrement profondément perdue intérieurement -, je laissai la musique guider ma vie. Ainsi, environ dix jours après avoir vécu le plus grand concert de ma vie, je décidai de partir pour Toulouse, où Therion revenait pour un concert (évidemment!). Ce fut une décision un peu folle, mais je n'avais pas réussi à calmer cette euphorie therionienne! Alors me voilà repartie, sur les rails cette fois-ci, pour un petit séjour dans le sud de la France. Je quittai un merveilleux soleil (je précise, un soleil breton) pour arriver sous une pluie battante (oui, je reprécise, de la pluie, dans le sud! heureusement qu'on est là pour casser les clichés!), mais heureuse comme tout! J'y ai retrouvé des amis toulousains avec grand plaisir, qui m'ont emmenée dans un resto américain comme ceux qui existaient dans les fifties, j'ai adoré! Ensuite, c'est mon ami Troll qui m'a hébergée, j'apprécie son courage! Il a bien voulu m'emmener tôt à la salle de concert le lendemain matin...les premiers arrivés bien sûr! Bon cette fois-ci, pas de live report mais un succint résumé! Le concert fut fabuleux, bien que gâché par certaines personnes qui ne vivent pas de la même manière un concert...abscence de barrière, premier rang volé, une ambiance moins bonne qu'à Paris, et différente. Enfin, un concert ne ressemble jamais (ou rarement) à un autre et ça fait partie des risques! Le groupe m'a quand même reconnue, en particulier Lori et Thomas qui ont eu l'extrême gentillesse de me faire un petit signe! Les prestations musicales, vocales et scéniques des membres de Therion furent encore une fois parfaites! Dommage que je n'aie pas pu en profiter au maximum! En revanche, l'après-concert fut surprenant et mémorable! J'ai pu revoir tous les membres du groupe, avec qui j'ai pu reparler, prendre des photos, obtenir de nouveaux autographes et même, si j'avais voulu, trinquer et faire une partie de foot!
Voilà une petite photo témoignant de la bonne ambiance après le concert :



Le petit plus qui me permit de rendre ce moment absolument génial et inoubliable fut l'anecdote qui suit:
j'avais développé des photos que j'avais prises à Paris (dont certaines se trouvent dans mon article précédent), en vue de les "offrir" aux membres de Therion. J'ai donc écrit un petit mot derrière chaque photo pour les remercier de tout ce qu'ils nous avaient offert à Paris puis plein de petits mots gentils. J'ai mis les photos dans une enveloppe, que je remis à Christian Vidal (le guitariste) à la fin du concert. Je ne pensais plus en entendre parler de ces photos, mais le destin ne décida pas de me laisser sur ma faim...ainsi, quand je revis le groupe derrière la salle, alors que je leur demandais de signer mes photos que j'avais en double, les voilà qui me regardaient en me disant " oh! les photos sont de toi?! je les ai vues, elles sont chouettes!" (bien sûr, ce ne sont pas les paroles exactes mais ça y ressemblait!). Ces photos m'ont offert la possibilité de parler du concert de Paris avec le groupe, puis d'un peu de tout (un peu de charme de la part de Thomas qui m'a prise plusieurs fois dans ses bras) (oh, on dirait une ado qui parle, soyez indulgents!). Mon plus beau cadeau fut de la part de Lori, qui, quand elle a vu mes photos a proclamé " Morgane? It's you?!", mon prénom qu'elle avait vu au dos des photos destinées au groupe. Elle les avait déjà regardées et lues et m'a remerciée pour ce que j'avais dit. A partir de ce moment, elle est devenue l'artiste qui a le plus de valeur à mes yeux, d'un point  de vue artistique comme dans sa manière d'être. Je l'apprécie énormément en tant qu'artiste, mais aussi en tant qu'être humain. Voilà une photo prise juste après ce petit moment de pur bonheur :


Merci dear Lori

Ce soir là restera dans ma mémoire, merci encore à Therion, que j'ai déjà hâte de retrouver au Hellfest, le jour de mon anniversaire! J'en reparlerai d'ici là!

Le lendemain du concert, j'ai retrouvé ma grande amie qui vit désormais à Toulouse. Quel bonheur de la retrouver, à chaque fois! J'ai pu découvrir son chez elle "en vrai" et c'est vraiment super! Elle habite près du Canal du Midi, dont, je l'avoue, j'ignorais l'existence...honte à moi! Se retrouver comme ça m'a vraiment fait du bien, rien de mieux que sa confidente et du temps pour papoter et délirer, des plaisirs simples de la vie, simples mais vitaux pour moi. Le lendemain, c'est avec des amis toulousains que je partis faire une bonne petite rando, bien agréable! La montagne ne me connaît pas trop, il m'arrive de vouloir y vivre...seulement je suis inséparable de la mer! Elle est mon élément, la vie qui m'anime, alors la montagne ne me verra que pour des vacances. J'aime me promener dans les forêts, refuge de mille douleurs, de mille secrets, de mille amours, de mille haine, refuge de toutes les passions, refuge musical, refuge des Idées...L'avantage des forêts est qu'on peut s'y retrouver vraiment seul, c'est ce que j'aime en elles. Le séjour se termina par une agréable balade le long du canal du midi avec mon amie. Le lendemain, il fut difficile de la quitter, mais toutes les bonnes choses ont une fin et je dus rentrer à Nantes.


 

Naquit alors une période de doutes quant à mon avenir scolaire et professionnel...période difficile. Vint alors Noël et toute sa magie en laquelle je crois très fort, car sans elle, Noël ne serait plus ce moment de l'enfance le plus magique de l'année. Le moment où toute la famille se rassemble autour de traditions, d'histoires, dans une ambiance chaleureuse (et pas besoin d'avoir une cheminée pour avoir de la chaleur, les coeurs humains suffisent). Les maisons décorées, les crèches, l'odeur des sapins, les décorations de ces-derniers...rompre avec le quotidien pour se retrouver tous ensemble, en faisant fi des problèmes. Leur ombre n'est jamais loin, mais les lumières de Noël sont faites pour les dissiper. Il y a aussi les cadeaux, mais pour moi, ce n'est pas ce qui compte le plus. C'est une période lourde en histoire où l'on cherche à faire plaisir aux autres, et ce sont ces intentions qui comptent. C'est l'occasion de rappeler aux gens qu'on les aime, et qu'on est là pour eux. Personne ne devrait vivre Noël seul, à moins de ne pas avoir les mêmes convictions que moi sur le sujet. Je veux rester enfant, et c'est en cette période que je le ressens le plus alors j'espère que  la magie de Noël ne désertera jamais mon esprit.



Puis le Nouvel An arriva, toujours un moment angoissant pour moi. Je n'aime pas l'idée de changer d'année, comme si ça faisait peur...c'est idiot mais c'est plus fort que moi. Heureusement, j'ai eu deux amies exceptionnelles pour rendre ce moment stressant absolument génial! Soirée entre filles, en musique, sas complexe, du moins, je me suis complètement lâchée, comme de nombreuses personnes aimeraient me voir! C'est sûr qu'on ne me voit pas tous les jours tourner autour d'une table à la manière des Indiens, encore moins lorsque que je fais mon déhanché à la Michael Jackson! Et j'en passe! Enfin bref, je sais me lâcher, oui! Je revivrais avec grand plaisir cette nuit endiablée!



Et nous voilà en 2011 où j'ai pris des résolutions (rien à avoir avec les résolutions de début d'année qu'on ne tient que rarement, juste une pure coïncidence): j'ai en effet décidé, moi la petite fille modèle qui adorait l'école, d'arrêter la fac pour prendre le temps de bien me renseigner quant à mon orientation et faire des stages pour savoir si ce que je veux faire, à savoir devenir enseignante, est réellement possible (au niveau de mes compétences en matière de patience, responsabilités etc...) J'ai donc fait un stage pendant trois semaines dans mon ancienne école primaire. Comme c'est étrange d'y revenir! Les locaux ont un peu changé, surtout le mobilier scolaire, et les enseignants aussi! Ce stage fut vraiment génial et enrichissant : c'est bien le métier que je veux exercer, j'en suis désormais sûre et certaine, et vais me battre pour! Je le sens en moi, je suis faite pour ça.

Alors voilà à peu près (pour une fois, j'ai fait du résumé!) les quelques points importants de ma vie ces derniers temps, qui m'ont tenue loin de ce blog. Beaucoup de réflexion, des larmes, des rires, du bonheur, de la tristesse, une vie à la fois comme une autre, mais différente, comme une autre. Vivre c'est se battre, et comptez sur moi pour le faire.

mercredi 16 février 2011

Happy New Therion's Year...

Message écrit le 9 janvier...la fin écrite le 16 février...sorry ;)

Voilà que je vous disais que je partais pour un concert, puis je ne suis de retour qu'en ce dimanche 9 janvier...le temps passe si vite, et pourtant il peut se passer tellement de choses en si peu de temps! Il s'est passé un tournant dans ma vie, durant cette "pause". Je vais vous en faire un "petit" résumé (je préfère mettre des guillemets au mot "petit", connaissant ma folie des grandeurs...):

ainsi, je suis partie le 2 novembre 2010 à Paris à l'inconnu : co-voiturage trouvé sur internet (une première pour moi!), un rendez-vous à la Défense (lieu où je ne m'étais encore jamais rendue...) avec quelqu'un que je ne connaissais pas, mais qui allait pourtant m'héberger pour deux nuits! Certes un peu risqué, mais j'aime (sûrement un peu trop!) le goût du risque! Me voilà donc à bord d'une voiture verte, assez flashie, avec une dame retraitée dont c'était l'anniversaire, qui bégayait mais dont la gentillesse était sans limite...destination PARIS! Ce fut un voyage long, la chance n'avait décidément pas désiré nous accompagner, enfin il nous en faudra plus que ça pour que notre bonne humeur s'évanouisse! La dame préférait passer par toutes les petites routes, au lieu de l'autoroute, autant vous dire que j'en étais ravie, car j'aime découvrir notre beau pays, surtout à l'automne, les couleurs étaient splendides, malgré la pluie. Le voyage fut plaisant grâce à cette dame avec qui le contact est vraiment bien passé. Elle avait une multitude d'anecdotes à me raconter sur les villes ou villages que nous traversions, passionnant! A la fin du voyage, j'avais même l'impression de parler à une amie, ce fut vraiment sympathique. Alors que la nuit tombait, elle tint à me déposer à La Défense vue l'heure (des bouchons en raison d'une "grande route" fermée juste après Chartres, là où normalement on roule plus vite...).

Ensuite, j'ai pu retrouver J.B., celui qui a eu le courage de m'héberger! Charmante rencontre! En tout cas, me voilà enfin à Paris pour voir mon fameux groupe, Therion. En général, j'ai des mauvaises intuitions, mais là, je me sentais déjà baigner dans des ondes de magie.



Vint alors le grand jour...après une bonne nuit de repos (non ce n'est pas vrai, dur de bien dormir la nuit précédant un concert!), direction l'Elysée Montmartre! Malgré les indications précises de J.B., j'ai réussi à me perdre, et à mettre une heure pour me rendre à la salle mythique, au lieu de vingt minutes! Enfin bon j'y étais! La journée d'attente (oui parce qu'au cas où, vous lecteur, ne me connaîtriez pas, quand je me rends à un concert, c'est au maximum à 9h...du matin! Rien de plus logique, n'est-ce pas! Mais essayez, et vous verrez ;) ), donc je disais que la journée d'attente fut mémorable: le matin un peu long, à regarder un camion se décharger...jusqu'à l'arrivée du tourbus du groupe, ainsi que ce-dernier! Ainsi, nous avons pu les voir sortir, leur lancer un "Hello, welcome in Paris!", et eux de  nous les rendre par des "hello", signes de tête, sourires. Bref, pour une fan, rien que cela constitue un moment magique : enfin ils sont là! et ils existent en chair et en os! J'imagine que dans ce genre de moments, je dois paraître complètement nunuche! Enfin bon, j'assume! Nous avons également eu la chance de pouvoir discuter avec plusieurs membres du groupe vers en fin de matinée, notamment avec Thomas Vikström (tenor) qui s'intéressait à l'actualité (ainsi nous avons parlé du port du voile), bien évidemment du tout dernier album intitulé Sitra Ahra, entre autres.



Le ténor à la voix d'or Thomas Vikström et moi.

Le guitariste, Christian Vidal, qui avait l'air de bien nous aimer nous demanda s'il pouvait nous prendre en photo, ce qui fut assez insolite car en général, c'est plutôt le fan qui demande à l'artiste une photo de/avec lui. Nous leur avons également indiqué comment se rendre à la Tour Eiffel! Bref, pas mal de petites choses avec certains membres du groupe qui les ont rendus très humains, très "comme tout le monde". Chose idiote de penser qu'ils sont "supérieurs" à nous, tels des dieux, ou du moins des génies, ce que certains artistes sont, en tout cas c'est ce que je pense. Qu'est-ce qui peut bien faire naître en nous ce sentiment d'idolâtrie? Comment acceptons- nous cette supériorité d'un être qui est comme nous? J'ai bien des réponses, mais j'en reparlerai plus tard.

Christian Vidal en train de signer un autographe pour un ami.


Le bel et talentueux guitariste Argentin Christian Vidal et moi.
 Donc la journée passa, je fis de très belles  rencontres, dont un fan attendrissant d'une des deux chanteuses : lui avait la sienne, la belle Katarina Lilja, et j'avais la mienne, la magnifique soprano Lori Lewis. Ainsi, le temps s'écoula, et le moment tant attendu, le plus cruel, le plus angoissant, le plus (imaginez une grosse voix) TERRIBLE, SANS COEUR, arriva: l'ouverture des portes! Ainsi les agents de sécurité, nous narguant chaque minute, sachant à quel point ils sont observés, car un fan est à l'affût du moindre geste, du moindre signe, qui lui permettra de comprendre avant tous que ça y est, il faut y aller, il faut se ruer sur les autres, tel un lion se jette sur sa proie! Non quand même pas, rassurez-vous! Je m'amuse un peu à travers ces mots, mais il faut bien avouer que ce moment de l'ouverture des portes et des minutes qui les précèdent, sont réellement terribles, tous nos nerfs sont mis à l'épreuve! Car nous les fans, si on vient aussi très tôt, c'est également pour pouvoir être au premier rang, placé au milieu ou face à notre artiste préféré! Pour certains, peu importe, mais pour moi, il m'est très (trop) important d'être bien placée! Quand on fait plusieurs centaines de kilomètres pour un concert, quand on ne dort plus, quand on se rend à la salle plus de douze heures avant le concert, quand on stresse toute la journée, et quand on AIME une musique si fort, et que l'on veut en profiter au maximum, quand on veut échanger, à travers les regards, les sourires, et d'autres blagues amusantes (selon les groupes) avec les artistes que l'on apprécie tant, cette place au premier rang devient si précieuse qu'on pourrait se casser la cheville pour elle! Ah ce premier rang, ah cette barrière du premier rang, je l'adore comme Gollum est fou de son anneau! Elle m'a permis de vivre des moments si merveilleux...


La sublime Lori Lewis à la voix d'ange et moi (sourires un peu forcés sur la photo car celui qui a eu la gentillesse de nous prendre en photo attendait qu'il n'y ait personne derrière nous ;)
 Enfin bref, ce soir-là, je pus me placer à la place que je désirais, entourés de mes tout nouveaux amis, mais j'étais heureuse qu'ils soient là. On était un petit groupe qui aimait Therion, qui aimait leur musique, et qui s'entendait à merveille. On ne sait jamais qui on va rencontrer lorsque l'on se rend à un concert...et jusqu'à maintenant, je n'ai jamais été déçue. Tout cela créait de la magie, avant le concert. Je me sentais déjà épanouie, heureuse. Les sourires de mes compagnons, les premières photos de la scène que l'on découvrait, le premier coup de téléphone à ma meilleure amie pour partager ce bonheur, bref, cette soirée s'annonçait merveilleuse, et elle le fut.

Vint alors le fameux moment où la salle s'assombrit, laissant la place aux lumières balayant la scène. La première première partie était Loch Vostoch, sympa, je me rappele d'une chanson dédiée aux femmes, qui parlait d'amour, chantée par un homme à l'allure très imposante, mais je dirais : un gros nounours! Le batteur avait l'air super sympa, très dynamique, il nous filmait avec une petite caméra.

Ensuite, ce fut le tour aux gars de Leprous, dont mon ami J.B. était devenu fan. Leur musique était sympa mais un peu trop répétitive à mon goût. J'ai craqué pour le batteur et le guitariste qui étaient vraiment à fond dans leur musique. Une chose est sûre, l'ambiance dans la salle parisienne était déjà très bonne.


Le chanteur de Leprous
Puis le grand moment arriva, tout le monde les acclama, puis l'intro de Sitra Ahra se mit à résonner, les larmes me vinrent aux yeux, et enfin je les vis.

J'entendis retentir la sublime intro de Sitra Ahra et me voilà à bord d'un vaisseau à la Jules Verne, me faisant vivre un voyage aux mille merveilles. Après que le batteur, le bassiste et les guitaristes ont pris place (un par un, sous les nombreux applaudissements et cris révélant une grande joie ainsi qu'une très bonne ambiance), c'est la sublime Katarina qui ouvre le bal de l'arrivée des chanteurs. Suit le ténor à la voix d'or Thomas, puis juste après le premier refrain surgit le grand et charismatique Snowy Shaw (j'aimerais juste rappeler qu'il ne devait pas faire partie de la tournée et que finalement quand j'ai appris qu'il revenait, c'est en partie pour lui que je me suis retrouvée à ce concert, je voulais l'entendre avec Therion!). Arriva enfin la divine Lori, à la voix d'ange "Pandemonium...", absolument merveilleuse sous son voile noir.




Et nous voilà parti pour un concert complètement fou où se sont mêlés cris, pleurs, cris, rires, cris, chants, puis une ambiance particulièrement fabuleuse. Le public était vraiment génial, on était à fond avec eux, à chaque seconde on était prêts à crier, chanter, headbanguer (voire pleurer pour les émotives comme moi sur certaines chansons...). Concert pour moi plein de surprises aussi! La setlist fut en effet un petit bijour à mes yeux (même si la setlist idéale pour un concert de Therion serait longue...vraiment très longue!) mais les morceaux choisis étaient parfaits (il manquait certaines chansons que j'aime par dessus tout, mais de toute façon, il en manque toujours!). Dies Irae fut pour moi un grand moment, tant j'ai rêvé ce fabuleux concert de Therion à Miskolc...alors ça n'est est qu'une petite trace...petite, mais que je ne suis pas prête d'oublier tant cette reprise est magistrale!



J'ai cru m'évanouir également pour Ginnungagap (tant je suis impressionnée par l'intro, du point de vue des capacités vocales de Lori, durant toute cette chanson d'ailleurs, il y a de quoi être époustouflé, je vous le dis!). Remarquez, à vous de juger :



J'allais dire "autres moments forts", mais me voilà confrontée à un sérieux problème...chaque chanson fut un moment fort! Alors je vais vous mettre la setlist et essayer de vous trouver les liens!

THERION EURO TOUR SETLIST

Sitra Ahra
Wine of Aluqah (chanson pour moi délirante, j'ai l'impression de me retrouver à un banquet de Bacchus, rendue ivre par le vin!)

Typhon (aaah Snowy!)
Perennial Sophia (premières larmes...chanson que j'aime beaucoup)

Hellequin (alors là, on chantait tous en choeur! Morceau génial, prestation scénique superbe, avec les masques etc..., très bon souvenir!)
Niefelheim (grande sensation de voyage)
Siren of the Woods (c'est bien plus qu'une chanson, c'est un véritable chef-d'oeuvre à mes yeux. Sublimes performances de Lori et Thomas)

Voyage of Gurdjieff (voyage voyage... puis cette intro par Thomas, magnifique! Quelle voix! et la douce Lori au piano..)

Dies Irae (incroyable!)

Ginnungagap (jouissif!)
Kali Yuga III (Snowy parfait! Headbangs à mort^^)


Call of Dagon (encore du voyage, vraiment magnifique celle-ci aussi)
Clavicula Nox (merveilleuse même si je préfère quand Lori la chante)
Enter Vril-Ya (j'adore!)

Blood of Kingu (juste : woooow!)


Lemuria (les larmes sont de sortie!)



Abraxas (toujours énorme comme chanson!)


Unguentum Sabbati (encore génialissime!)

Rappel :

Rise of Sodom and Gomorrah (aaaah grand classique mais que je ne me lasserai jamais d'entendre!)
To Mega Therion (pour finir en apothéose!)


Voilà un concert inouï! Nos oreilles ne peuvent que ressortir euphoriques après tout ce son!

Une dernière remarque quant aux membres du groupes en iteraction avec le public : JAMAIS je n'ai vu autant de générosité : regards, sourires, grands gestes pour nous faire bouger, les "grimaces" ou "drôles de tête" de Katarina, Thomas (entre autres) qui nous montrent du doigt, bref, tout pour me faire oublier de respirer, tout pour chanter avec eux, crier avec eux, rigoler, pleurer, rêver éveillés!

Quelques photos :


La charmante Lori Lewis


L'effrayant (mais gentil comme tout) Snowy Shaw!



La belle Lori Lewis


Lori Lewis aussi belle que les fleurs jouant du piano


Thomas qui nous enchante avec sa flûte traversière

Christopher Johnsson alias Monsieur Therion lui-même, qui nous encourage dans nos prouesses vocales!


Le Latino et le Viking en train de vivre la musique

Christopher, le bassiste de session et Lori


Le grand Thomas, convaincu de ce qu'il nous raconte



Le belle Katarina


Un guitariste dans tout son art et Snowy, toujours à fond avec le public

Katarina nous incitant à chanter

The master

Les reines de la musique therionnienne

Et encore une grimace!

Une autre grimace de Thomas toujours aussi convaincu par ses paroles et Snowy, l'air plutôt sage


Les garçons de Therion (sans le batteur et le bassiste)


Les déesses gothiques

Deux chanteuses passionnées par leur art

Il l'aime sa musique, et il a raison!

Lori, toujours aussi souriante et sincère

Mes deux chouchous...


Deux guitaristes débordant de talent


Cela aura été le concert le plus épuisant de tous ceux que j'ai pu faire, alors que personne (ou peu) poussait derrière! J'ai rarement été aussi assoiffée d'ailleurs!

Quand un groupe se montre si généreux musicalement, et avec son public durant un concert, ça me donne envie de le leur rendre, en scandant "Therion, Therion, Therion!"le plus fort possible. Faire de concert un moment inoubliable pour les fans, mais aussi pour le groupe; quand une telle osmose se crée, alors ce moment devient magique au plus haut point, et réellement inoubliable.

Il fut difficile de quitter la salle, mais on a bien dû le faire! Après avoir bu un bon litre d'eau (voire plus!) nous nous sommes retrouvés dehors à attendre la sortie de Therion, tout heureux du concert que nous venions de vivre et partager! Un ami fan de la belle Katarina et moi (fan de la divine Lori) avons acheté des roses pour nos deux chanteuses préférées (comment s'en empêcher, sous l'effet de l'euphorie!). Ainsi, quand Lori est sortie, j'ai pu lui offrir ma rose, et , toujours aussi simple, elle posa son bagage, me remercia chaleureusement, et me fit la bise, ce qui me ravit encore plus! Elle que j'idolâtre presque se montre si humaine, si simple, si gentille. Elle semblait honorée de recevoir cette rose, et moi de pouvoir lui parler!


La belle Katarina, sa jolie rose et moi


Ainsi, nous (les membres de Therion et nous, petits fans) sommes restés assez longtemps à prendre des photos, à discuter ensemble, à signer des autographes etc... C'est avec un pincement au coeur, mais la tête pleine de rêves, que nous sommes partis.


Le très grand Snowy Shaw qui ne cessera de m'impressionner!


Il fut difficile, trèèès difficile de s'endormir ce soir-là! Cette journée avait été parfaite, merveilleuse, sublime, magnifique! J'était tout simplemen heureuse. Peut-être plus euphorique qu'heureuse mais le temps d'une journée, j'ai pu effacer tous mes problèmes, respirer l'oxygène qui me fait vivre et avancer dans la vie : la musique. Je n'ai qu'une chose à dire : Merci Therion, et merci à tous ceux qui ont vécu ce grand jour avec moi, ainsi qu'à ceux qui l'ont rendu possible.

Merci Master Johnsson dd'avoir créé il y a bientôt 25 ans, cette musique phénoménale, magistrale, qui nous réserve encore bien des surprises, à très bientôt!